Puisses-tu un jour me pardonner. »
Trois pays, de vibrants portraits de femmes aux destins entrecroisés. Quel est le lien qui les unit ? Quelle est leur véritable histoire ?
Mon avis
Une surprise émotionnelle nous envahit à chaque page tourné. Je ne m'y attendais pas mais alors là, absolument pas ! Je n'étais pas prête à ressentir autant d'émotions en même temps & quel bonheur.
C'est l'histoire de trois femmes.
La première c'est Claire et sa vie est sur le point de basculer pour son plus grand plaisir. Malgré la perte de son emploi la veille, le test de grossesse se révèle positif ce dont elle rêve depuis si longtemps. L'aventure de "Coquillette" ne fait que commencer.
La deuxième, Océane, étudiante amoureuse de la littérature. Et pourtant, elle étudie la médecine selon les désirs de son père... Elle se contente de rêver d'écrire ses propres histoires et de bulles de savon.
La troisième, on apprend qui elle est au cours de l'histoire tout ce que l'on sait, c'est qu'elle vit en Indonésie avec un terrible secret qui la ronge. L'abandon de son enfant.
Trois femmes complètement différentes mais aux destins liées.
Une grande première, c'est le premier roman de Marie Vareille que je découvre. Un véritable plaisir, j'ai été subjugué par la plume de l'auteure, par cette faculté de faire naitre les émotions avec une aussi grande facilité. Ainsi que, les sujets tabous abordés avec simplicité.
On est face à des sujets assez difficiles et peu courants tels que la maternité, l'abandon, la parentalité, le post-partum,... Sans pour autant que ce soit assourdissant, au fil des pages on suit le questionnement, les doutes, le ressentiment de ces femmes.
Ce livre m'a émue, m'a bouleversé tellement il est criant de vérités. Pourtant, je ne suis pas encore passée par l'étape de la maternité. Il est ouvert à tout public et surtout nous ouvre à de nouveaux ressentis. C'est une véritable pépite, un chamboulement émotionnel, je suis complètement conquise. Ce roman est aussi doux et lumineux qu'une bulle de savon !
Il est sans nul doute un hommage à toutes les femmes.
Quelques citations
"Soit je ne ressens rien, soit je suis désespérée. Je n'arrive plus à voir la lumière."P.57
"Elle ne buvait jamais. La vie était suffisamment compliquée à gérer quand elle était dans son état normal, elle n'osait pas imaginer ce que ce serait si elle perdait son contrôle."P.77
"La vie, pour elle, était d'une complexité extrême. Positives ou négatives, les émotions - les siennes et celles des autres - l'assaillaient perpétuellement sans crier gare, et une fois qu'elles étaient là, elle les traînait partout avec elle comme un bagage encombrant dont ni elle, ni ceux qu'elle rencontrait ne savaient que faire. Où qu'elle aille, avec sa valise d'émotions trop fortes et sa timidité maladive, elle se sentait inadaptée. Elle était trop toujours "trop" ou "pas assez"."P.77/78
"J'aurais aimé que, au lieu de m'enseigner à être douce et à bien me tenir, on m'apprenne à avoir confiance en moi, à ne pas me laisser impressionner. J'aurais su alors que j'avais de la valeur, autant que n'importe qui, et que je n'avais pas à accepter que qui ce soit, qu'il soit pape ou président, me traite autrement qu'avec le respect qu'on doit à tout être humain."P.103/104
"Il est tellement plus simple d'étiqueter les gens, plutôt que d'essayer de comprendre qui ils sont."P.104
"Pour moi, les monstres étaient verts et couverts de pustules. Je ne savais pas encore que, parfois, ils se déguisent en papa souriant qui lit des histoires ke soir et rapporte des souvenirs de voyage."P.160
"Travailler, pour une femme, c'est être libre. On aura beau brûler des soutiens-gorge, tant qu'une femme dépend financièrement d'un homme, elle n'est pas libre"P.177
"Le mépris était une émotion visqueuse qui donnait la nausée."P.184
"Il n'y a que deux choses en ce monde qui ont de la valeur, l'amour et la liberté. Si tu dois choisir entre les deux, choisis toujours la seconde, car il n'y a pas de vrai amour sans liberté."P.274
"Tu sais, la violence, ce n'est pas que les claques et les coups de poing. Les paroles blessantes, la restriction de ta liberté, le simple fait de penser qu'une personne t'appartient et que tu as le moindre droit sur elle, sur sa vie et sur ses décisions, c'est de la violence."P.275
"Il faut s'écouter attentivement, apprendre à penser en dehors des cadres que d'autres ont construits pour nous et qui ne nous correspondent pas toujours."P.314
"Si un jour tu doutes, si tu as peur, que l'avenir te paraît sombre et que tu ne sais plus vers qui te tourner, fais comme les bulles de savon, dirige-toi toujours vers la lumière."P.352