Massimo ne parvient pas à surmonter la perte de sa mère, morte d'un arrêt cardiaque quand il avait neuf ans. Chaque épreuve de la vie ranime ses angoisses et son sentiment d'abandon, sous le regard malveillant de "Belphégor", son double intérieur.
Partant de ses souvenirs d'enfance et jetant un regard sans concession ni apitoiement sur sa vie, Gramellini nous raconte son parcours chaotique et sa renaissance grâce à l'amour et la révélation d'un secret...
Un roman autobiographique subtil qui aborde avec humanité les questions du deuil et de la recherche de la vérité, enfermée quarante ans durant dans une enveloppe sous la forme d'un article de journal.
Pourquoi ai-je acheté ce livre ?
Ce n'est pas un achat mais un partenariat avec la maison d'éditions Robert Laffont et Livraddict.
Mon avis :
Je voulais me lancer dans ce genre qui est la biographie et c'est chose faite. Une chose est sûre, ce n'est pas un coup de cœur mais pas une déception même s'il n'en reste pas loin. Disons plutôt que je suis un peu mitigée.
Tout commence par une visite chez la marraine de Massimo, à laquelle il a donné son roman. Malheureusement, celle-ci n'aura pas la réaction espérée et lui donnera une enveloppe contenant la vérité sur son enfance. C'est alors, que l'on est amené 40 ans auparavant, le jour de la mort de sa mère. Une mort qui au début peut être prise pour une agression car le petit Massimo âgé de 9 ans ne comprend pas ce qui se passe. On le verra par la suite grandir est essayer de comprendre "l'abandon" de sa mère et surtout apprendre à se découvrir...
Massimo Gramellini a une écriture assez particulière voire même originale. Elle est par moments assez floue. J'ai trouvé que l'auteur s'égarait, se perdait dans ses pensées sautant d'un sujet à un autre. Cependant, le positif c'est qu'il y a de l'intrigue car l'on veut savoir ce qui s'est déroulé.
J'avoue être déçue, car quand j'ai reçu le livre il y avait inscrit : "Plus d'un million d'exemplaires vendus". Je m'attendais donc à un roman poignant, qu'il soit captivant. Pourtant je ressors assez septique de cette lecture. J'avoue ne pas avoir été embarquée dans cette histoire qui pourtant à tout pour. Avec en plus, un titre accrocheur et une aussi belle couverture. J'ai eu dur avec les scènes de foot, je n'ai pas vraiment compris leur utilité.
Je n'en retire pas que du négatif car j'ai apprécié l'évolution de ce roman, mais plus précisément celle de Massimo. On a l'impression de débuter cette lecture avec un enfant et de terminer avec l'adulte qu'il est devenu.
Le personnage de Massimo m'a vraiment attendri au début de ce roman. Le fait qu'il ne comprenne pas le comportement de son entourage qui lui cache des choses et sa gouvernante qui ne lui apporte aucun geste affectif. Et ce père qui n'arrive pas a communiquer avec son enfant. Par contre je n'ai pas toujours compris ses réactions ou ses sentiments à l'égard des femmes.
Malgré un début assez difficile pour ma part, j'ai bien aimé la fin qui m'a permis de bien comprendre les incompréhensions accumulées au fil de cette lecture. La fin ne m'a pas laissé indifférente avec la révélation de la véritable disparition de sa mère.
Je vous invite quand même à découvrir ce roman, pour vous faire votre propre opinion car au final j'en retire autant de positif que du négatif.
Quelques citations :
"Comme si il pouvait exister une belle maladie qui te faisait l'aumône de te laisser en vie."P.22
"Ne pas être aimé est une grande souffrance, mais ce n'est pas la pire. La pire, c'est de ne pas être aimé."P.29
"Les enfants sont des gens sérieux, qui détestent les plaisanteries stupides. Ils savent que tôt ou tard elles deviennent réalité."P.75
"Au fond, ma vie est l'histoire des tentatives que j'ai faites pour garder les pieds sur terre sans cesser de lever les yeux vers le ciel."P.78
"Dieu était une invention de l'homme. La mort était la fin de tout."P.101
"Dans le cœur de chaque garçon se cache un désir de fuite, et le système le plus sûr qu'il connaisse pour échapper à lui-même est de s'enticher d'une personne qui n'est pas faite pour lui."P.105
"Les monstres du cœur se nourrissent d'inaction. Ce ne sont pas seulement les défaites qui les font grossir, mais les renoncements."P.111
"Les femmes ne se conquièrent pas avec les cordes vocales mais avec les oreilles. Nous les hommes, perdons du temps à les assourdir de répliques mémorables, alors que la seule chose qu'elles nous demandent est de prêter attention à leurs pensées."P.123
"Il n'est pas certain que l'on désire ce qu'on n'a jamais eu. Quand on se sent mal, on préfère ce qui nous appartient depuis toujours."P.156
"Si la mort est un voyage, j'imagine que la vie est le prix du billet."P.163