Auteur : Paula Hawkins
Edition : Pocket
Date de publication : Octobre 2016
Nombre de pages : 453 pages
Prix : 7,80€
Genre : Thriller
Ma note : ❤❤❤❤❤
Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : à 8 h 04 le matin, à 17 h 56 le soir. Et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par coeur, elle a même donné un nom à ses occupants : Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l’être par le passé, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte.
Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. La jeune femme aurait-elle une liaison ? Bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, Rachel décide d’en savoir plus. Quelques jours plus tard, elle découvre avec stupeur la photo d’un visage désormais familier à la Une des journaux : Jess a mystérieusement disparu…
Mon avis :
En commençant ce roman, j'avoue que je ne savais pas à quoi m'attendre. Je ne savais pas où j'allais être emmené mis à part dans un train. J'avoue avoir eu peur de tomber sur l'histoire d'une petite voyeuse un peu trop curieuse... Et pourtant, dès les premières pages, j'ai vite compris que pas du tout. Bien au contraire, il m'a surpris, il m'a happé, il m'a conquis. Bref, un coup de coeur s'est produit !
Tout débute par la rencontre, dans le train, de Rachel. Cette fille qui chaque matin pour se rendre au travail, passe son temps à regarder par la fenêtre de sa voiture habituelle, pour pallier à sa vie terne et morose. C'est pourquoi, elle imagine la vie "parfaite" de ce jeune couple dont elle connaît les mimiques... Mais la perfection n'existe pas, elle n'est pas la seule à avoir des secrets.
J'ai adoré sa structure, sa narration qui est une succession de "journaux intimes" qui relate la vie de trois femmes différentes que tout oppose mais qui sont pourtant liées.
Dans ce roman, on n'a pas le temps de s'ennuyer un instant. Nos émotions et nos sentiments sont mis à rude épreuve, on ne sait plus sur quels pieds danser. Tout ce que l'on sait c'est que l'on veut savoir !
Le plus de ce roman sont les personnages qui sont comme vous et moi. Ils ont tous leurs lots de problèmes, de bonheurs et de secrets glauques pour certains.
Ce chef-d'oeuvre traîne dans ma bibliothèque... C'est un crime, alors si comme moi il s'y trouve dépêcher-vous à le lire, si pas n'hésitez pas à te le procurer au plus vite ! Il a été pour un véritable coup de coeur comme vous avez pu le comprendre.
Quelques citations :
"Vivre comme je le fais, c'est plus difficile l'été, avec ces journées si longues, si peu d'obscurité où se dissimuler, alors que les gens sortent se promener, leur bonheur est si évident que c'en est presque agressif. C'est épuisant, et c'est à vous culpabiliser de ne pas vous y mettre, vous aussi.
Le week-end s'étire devant moi, quarante-huit longues heures à occuper."P.18
"La vie n'est pas un paragraphe."P.23
"Je n'ai jamais compris ceux qui peuvent écarter sans le moindre remords le mal qu'ils font autour d'eux en suivant leur coeur."P.54
"Plus je voudrais oublier, moins j'y arrive."P.62
"Parfois, je n'ai envie d'aller nulle part, j'ai l'impression que je serais heureuse de n'avoir plus jamais à remettre les pieds dehors."P.87
"Soyons francs, encore aujourd'hui, la valeur d'une femme se mesure à deux choses : sa beauté ou son rôle de mère."P.121
"Les parents se fichent de tout, à part de leurs enfants."P.122
"Les manques dans me vie seront éternels. Il faut grandir autour d'eux, comme les racines d'un arbre autour d'un bloc de béton ; on se façonne malgré les creux."P.140
" Une fois que j'ai décidé quelque chose, je peux être redoutable."P.236
"C'est impossible de résister à la gentillesse des étrangers. A quelqu'un qui vous regarde sans vous connaître et qui vous répète que ça va aller, quoi que vous ayez fait, quelles que soient vous erreurs : vous avez souffert, vous avez été meurtris, et vous méritez d'être pardonné."P.294
"Les personnes avec qui on a un passé refusent de nous laisser partir, et on a beau essayer, on est incapable de s'en dépêtrer, de s'en libérer. Peut-être qu'après un certain temps on cesse lutter."P.371-372