Auteur : Guillaume Musso
Edition : Calmann-Lévy
Date de publication : Avril 2019
Nombre de pages : 348 pages
Prix : 21,90€
Genre : Contemporaine
Ma note : ❤❤❤❤ .
« Tout le monde a trois vies : une vie privée, une vie publique et une vie secrète… »
Gabriel García Márquez
En 1999, après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain Nathan Fawles annonce qu’il arrête d’écrire et se retire à Beaumont, une île sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée.
Automne 2018. Fawles n’a plus donné une seule interview depuis vingt ans. Alors que ses romans continuent de captiver les lecteurs, Mathilde Monney, une jeune journaliste suisse, débarque sur l’île, bien décidée à percer son secret.
Le même jour, un corps de femme est découvert sur une plage et l’île est bouclée par les autorités. Commence alors entre Mathilde et Nathan un dangereux face à face, où se heurtent vérités occultées et mensonges assumés, où se frôlent l’amour et la peur…
Mon avis :
Le livre de la reprise ! Fini de temps de la bibliothèque aux oubliettes et des livres poussiéreux. Encore une fois, c'est musso qui me sort de cette sinistre impasse et toujours en période des fêtes. Il y a des relations comme ça qui font du bien ! Bon trêves de bavardage et commençons cette chronique.
Parlons apparence, encore une fois la couverture et son synopsis sont des plus attrayants, que c'est sans grand mal que je me suis plongé dans ce nouvel univers.
Dès les premières pages, Musso nous plante ce décor à la fois magnifique et à l'ambiance détendue mais pas tant... On sent quelques choses, quelque chose de pas forcément à l'effigie du décor, bien au contraire.
Tout d'abord, on fait connaissance avec ce jeune écrivain Raphaël qui est prêt à tout pour rencontrer son idole, son modèle et son inspiration première, le grand Nathan Fawles, disparu des radars depuis des années. Entre les anciennes coupures de presse, les refus pour son manuscrit on suit les péripéties de Raphaël qui sont plus que mouvementées ainsi que la vie monotone de Nathan Fawles.
Musso est sans aucun doute un magicien, car il nous crée un roman dans son roman ! Il jongle à merveille avec l'ambiance et le suspens qu'il a maintenus jusqu'à la dernière page. Il saupoudre le tout de référence connu tout en restant fluide et prenant. Il joue sans grand mal avec la fiction et la réalité.
J'ai adoré cette lecture où chaque page tournée, j'étais de plus en plus accro car ses personnages sont tellement vivants tout comme son décor, que j'avais l'impression d'y être moi aussi.
C'est donc sans nul doute, que je vous recommande ce roman si vous aimez les enquêtes et que vous êtes de véritables curieux car elle sera mise à rude épreuve, je vous l'assure !
Quelques citations :
"On appelle cela l'effet Streisand : plus vous cherchez à cacher quelque chose, plus vous attirez la curiosité sur ce que vous voulez dissimuler."P.15
"Il faut s'y résoudre : nous entrons dans un désert littéraire. Aujourd'hui, tout le monde veut être écrivain et plus personne ne lit."P.41
"Comme Margaret Atwood, je pense que vouloir rencontrer un écrivain parce que l'on aime son livre, c'est comme vouloir rencontrer un canard parce qu'on aime le fois gras."P.45
"La vie est trop complexe pour être mise en équation ou pour se laisser enfermer dans les pages d'un livre. Elle est plus forte que les maths ou que la fiction. "P.108
"Les roses trop belles vivent avec la hantise de se faner. Et cette crainte leur fait parfois commettre des actes irréparables."P.116
"Car, en remettant en état de marche de vieux trucs déglingués, c'était toujours un peu sa propre vie qu'il avait l'impression de réparer."P.118
"Ma naïveté m'avait joué des tours dans la vie et je m'en étais mordu les doigts, mais j'avais l'intime conviction que perdre cette candeur reviendrait à me perdre moi-même."P.229
"Les livres sont aussi facteurs de séparation. Les livres n'abattent pas seulement les murs, ils en construisent. Plus souvent qu'on ne le croit, les livres blessent, brisent et tuent. Les livres sont des soleils trompeurs."P.253
"Ce fut un moment hors du temps comme cette salope de vie en offre parfois pour te faire croire que le bonheur existe.".P.281