Auteur : Colleen McCullough
Edition : Pocket
Date de publication : Mai 2011
Nombre de pages : 876 pages
Prix : 10,50€
Genre : Contemporaine, Romance
Ma note : ❤❤❤ . .
L'histoire commence en 1915 et s'achève à la fin de la seconde guerre mondiale. La famille Cleary originaire de la Nouvelle Zélande émigre en Australie pour faire fructifier un domaine où se pratique l'élevage du mouton et qui appartient à la riche soeur de Paddy Cleary, le père de famille. Une épique superbement rendue où s'acharnent les passions des personnages avec comme fil conducteur les amours tragiques de l'héroïne Maggie pour le magnifique prêtre Ralph de Bricassart lié à jamais au sort de l'exploitation du domaine.
Pourquoi ai-je acheté ce livre ?
Tout simplement parce que ma maman ayant vu la série et n’en fessant que des éloges. Je me suis laissée tenter mais par le livre dans un premier temps !
Mon avis :
Avis mitigé en vue ! Il est clair que j’ai aimé l’histoire dans sa généralité cependant il y a quelques éléments qui m’ont dérangé, dérouté, voir frustré. Mais d’un autre côté il m’a plu, il m’a touché, il m’a embarqué !
Tout d’abord, on rencontre la petite Meggie Cleary le jour de ses quatre ans. Elle sera notre principal fil conducteur tout au long du livre. Bien que sa famille soit la clé de l’évolution de son histoire.
Nous sommes donc en 1915 en Nouvelle-Zélande, où la famille Cleary ne mène pas une vie évidente. Le père travaille beaucoup et la mère élève ses enfants 7 enfants dont Meggie qui est la seule et unique fille.
Dans les années 1920, Mary Carson, la richissime veuve et sœur de Paddy Cleary (le père). Vivant en Australie et n’ayant aucun héritier direct, décide de faire venir son frère et toute sa famille. Afin de leur passer progressivement la main sur son immense domaine qu’est Drogheda. C’est alors que Meggie rencontrera pour la toute première fois le père Ralph à l’âge de 9 ans…
Cette histoire, je peux vous le garantir, ne vous laissera pas de marbre ! Car elle nous fait passer par tellement d’émotions différentes et contradictoires que l’on en ressort chambouler. Cependant je suis restée sur un sentiment de frustration que j’aurais difficile à vous décrire sans vous dévoiler l’essentiel. On a un trop-plein d’actions mais surtout de drames… Tout ce jeu d’amour interdit est à la fois frustrant et magnifique.
L’écriture de Collen McCullough est très fluide, agréable, touchante et descriptive. Beaucoup trop descriptifs, à certains moments, on se retrouve avec plus d’une dizaine de pages de descriptions (ce qui explique ses 876 pages). Je l’ai trouvé en règle générale mal dosée. Car quand on parle de l’environnement et du cadre de l’histoire, je l’ai trouvé parfaite. En tournant les pages de ce livre, je sentais cette chaleur Australienne envahir la pièce. Tout ça pour dire qu’il y a beaucoup trop de longueur à mon goût. Cependant, je tiens à souligner la modernité de la plume de l’auteur, car il faut savoir que celui-ci a été écrit en 1977.
Il est donc évident, que le plus de ce roman est sans conteste le cadre & les lieux de cette histoire. Comme je vous le disais plus haut, on se trouve en Australie dans les années vingt à soixante. En pleine période de développement où les conditions de la femme m’ont hérissé les poils à plusieurs reprises pour respecter les désirs de la gent masculine… On en apprend plus sur le mode de vie des agriculteurs, sur l’immigration, la guerre,… Dans ces contrées sauvages et aux paysages affriolants Australien. Il vous donnera l’envie de voyager !
Quant aux personnages ils sont tous très attachants, à aucun moment on arrive à en détester un… Même pas cette Mary Carson avec son caractère obtus ! Cependant, j’ai eu quelques difficultés avec Meggie qui m’a paru un peu trop niaise mais d’un autre côté, on a de la compassion pour elle. Elle est constamment ignorée par sa mère sous prétexte qu’elle est une fille. Il n’est pas toujours facile d’évoluer au milieu d’une tribu d’hommes.
On est pris de sentiments pour ces personnages qui n’aspirent qu’à être heureux et à qui la vie ne sourira pas toujours.
Un roman que je conseille malgré ses longueurs répétitives et sa tristesse bien trop récurrente à mon goût. Il est certain que cette saga familiale qui s’étend sur trois générations ne vous laissera pas de marbre.
Quelques citations :
"La perfection, dans quelque domaine que ce soit, est insupportable, d'une tristesse affligeante. Personnellement, je préfère, et de loin, une touche d'imperfection."P.98
"L'habitude et la crainte sont plus difficiles à surmonter qu'on ne le croit généralement jusqu'au moment où l'on tente vraiment de se soustraire à leur emprise."P.153
"Je me demande pourquoi tu mets à si rude épreuve mon coeur inexistant."P.163
"Il la croyait trop souffrante et malheureuse pour écouter, mais il éprouvait le besoin d'exprimer ses pensées à haute voix, ainsi que c'est souvent le cas pour les individus menant une vie solitaire."P.163
"L'ignorance engendre l'ignorance ; un corps et un esprit qui n'ont pas été tirés du sommeil continuent à dormir à travers des évènements qu'un être éveillé catalogue automatiquement."P.203
"Je n'ai pas besoin de souvenir de toi, ni maintenant, ni jamais. Je te porte en moi, tu le sais ; je suis incapable de te le cacher."P.351
"Comprendre les erreurs ne les atténue en rien."P.468
"Aucun homme ne se voit dans un miroir tel qu'il est, et aucune femme non plus."P.655