Le jour de ses dix-huit ans, Alan n'a qu'un souhait, rencontrer celle qu'il n'a jamais vue, dont il ne sait rien, pas même le nom : sa mère. Un voeu qui va faire basculer sa vie. Car pour rejoindre Ellen, cette femme armée, rebelle et solitaire, mais surtout pour la sauver et rester à ses côtés, il va lui falloir devenir un autre. Lui qui n'a jamais voyagé va parcourir l'Europe de Londres jusqu'à Sofia, en passant par Prague et le Grand Nord. Lui qui a toujours obéi va transgresser les lois et affronter police et truands. Lui que son père a toujours protégé va apprendre à n'avoir peur de rien... Sauf de perdre celle qu'il a eu tant de mal à retrouver.
Pourquoi ai-je acheté ce livre ?
Je ne l'ai pas acheté, c'est un partenariat avec les Editions Seuil Jeunesse et Livraddictque je remercie encore et encore !
Mon avis :
Alan vit seul avec son père depuis sa naissance. Il n'a jamais vu ni parlé de sa mère avec qui que se soit encore moins avec son père. Jusqu'à ses dix-huit ans où il demande à son père de rencontrer sa mère, cette femme qui lui a donné la vie et dont il ignore tout. Alan se rend en Angleterre, à l'adresse que lui a donnée son père. Avec le plus grand des courages, il sonne chez celle-ci qui répond. Ellen Ivaldi, sa mère, qui essaye de se montrer indifférente et qui ne se reproche en rien l'abandon de son enfant. Car cela était convenu ?! Malgré le peu de ressemblance physique avec son fils, elle va se rendre compte qu'il a pris pas mal de ses traits de caractère. Car Alan insistera pour partir avec elle en Bulgarie. Il est loin de s'imaginer de ce qui l'attend, comme une course-poursuite dans un pays qu'il ne connaît pas ! Une histoire riche en rebondissements à ne pas rater.
Mikaël Ollivier à vraiment une plume enivrante, c'est-à-dire que dès que l'on commence à tourner les pages on a vraiment une envie de savoir ce qui se passe. De plus le texte est aéré à l'aide de chapitres qui ne font qu'une dizaine pages maximum voir moins. Le livre est aussi écrit avec une grosse police, donc il va très vite à lire. Le point positif de ce bouquin c'est qu'à chaque chapitre, l'histoire est racontée par Alan et ensuite par Ellen, ce qui nous permet d'avoir un meilleur "contact" avec les personnages et surtout de mieux les apprécier.
Les personnages sont tous intéressants surtout celui d'Ellen qui m'a le plus plû car elle se révèle de page en page. On voit qu'elle n'a pas un coeur de pierre comme elle essaye de le faire paraître. Allan de son côté s'oppose avec un fort caractère dès le départ mais nous surprend au fur et à mesure de l'histoire ! Quant au père d'Allan, il est aussi intéressant mais pas de la même façon qu'Ellen et Allan. Les autres sont là en temps que figurants mais je dirais en des figurants essentiels.
On voyage et on découvre ! On passe de pays en pays et à chaque fois, on n'a la description d'un lieu, ce qui est très intéressant. On en apprend plus sur la culture chinoise, surtout au niveau des origamis qui sont le fil conducteur du roman.
Encore un point positif, c'est qu'il est adapté non seulement pour un public jeunesse mais pas seulement car pour moi, il convient aussi aux adultes ! Cependant, ce n'est pas un coup de coeur mais comme vous avez pu le voir j'ai quand même adoré ! Je pense que je m'attendais à plus pour un thriller même si à la base, c'est un livre jeunesse... Evidemment, je le conseille vivement à tous car il en vaut vraiment la peine.
Quelques citations :
"Le meilleur des combats est celui que l'on évite." P.10
"J'aurais voulu me sentir aussi à mon aise que tous ces mecs qui, au fil de l'histoire de l'humanité, ont fait des gosses à droite et à gauche sans se préoccuper le moins du monde de l'avenir de ces enfants. Pourquoi la femme devrait-elle absolument être mère, à la fois dévouée, corvéable, aimante, tendre et forte ? Qu'un homme soit un tant soit peu attentif avec ses enfants, qu'il change une couche tous les quinze jours et il est considéré comme être supérieur, alors que pour une femme le "service minimum" consiste à se sacrifier corps et âme pour sa progéniture ! Et si jamais elle ne le fait pas, elle n'est plus tout à fait une femme, plus perçue comme pleinement une femme." P.43-44
"La liberté existe toujours. Il suffit d'en payer le prix." P.143
"J'avais vécu dix-huit ans sans elle. Appris à marcher, à dire papa et pas maman, à faire du vélo, à tomber, et à me relever. Sans elle, j'avais appris à compter. Sans elle, j'avais appris à ne plus redouter le noir. Sans elle, j'avais découvert que les filles peuvent être en même temps douces et cruelles. Et les garçons décevants, moi y compris. J'avais appris la confiance et la trahison. La compromission. Sans elle, petit à petit, j'avais appris à moins attendre la vie." P.195
"Qu'il me reste quelques minutes ou soixante-dix ans à vivre, peu importait." P.195
"Le passé n'existait pas. Il disparaît à chaque instant." P.229