365 jours, 50 ruptures amoureuses, 70 bouteilles de pomerol, 1 chienne adoptée... Un désopilant marathon sentimental.
" Cette histoire commence avec un rejet. Pour être franche, cette histoire est ponctuée de rejets. Celui que j'avais infligé dans la cruelle insouciance de mes dix-sept ans à un garçon qui n'en méritait pas tant, et celui qui allait me renverser comme une grosse boule déterminée à abattre toutes les quilles d'un seul et sale coup. Bang. "
Qu'est-ce qui fait courir Julia Verdi, cette cadre de 37 ans haut placée dans une entreprise de bois à Montréal ? La recherche de gloire et d'argent ? Ses relations avec des hommes qui semblent parfaits sur le papier, mais qui la quittent les uns après les autres ? La maladie de sa mère, qu'elle fuit ? À force de ne pas se remettre en question, Julia court surtout le risque de finir seule et malheureuse. Mais un soir, au coin d'une ruelle, voilà qu'une petite chienne abandonnée tourne ses yeux noirs vers elle. Qui aurait cru que cet animal allait tout changer ?
Un roman plein d'entrain qui ne se lâche pas. Une étonnante leçon de vie pour tous ceux qui tournent en rond.
Pourquoi ai-je acheté ce livre ?
Ce n'est pas un achat cette fois-ci mais un partenariat avec Babelio et la maison d'Editions Nil que je remercie !
Mon avis :
Quand on m'a proposé ce partenariat, je ne pouvais refuser ! Avec une couverture et un synopsis des plus attrayants... pourtant la magie annoncée n'a pas été au rendez-vous...
Nous voici à Montréal où l'on rencontre Julia Verdi, 37 ans, et à qui les galères s'accumulent devant sa porte ! Ses relations avec les hommes sont plutôt catastrophiques, sa vie tourne autour de sa petite personne et son boulot ce qui ne lui réussit pas. La remise en question est inévitable ! Et si ce petit chien abandonné dans sa ruelle était la réponse à ses questions ?
Geneviève Lefebvre a une plume assez directe, c'est le moins que l'on puisse dire. Ce qui m'a parfois dérouté car ça ne m'a pas permis de m'attacher aux différents personnages. L'écriture est fluide, moderne et bien ficelée. Le tout narré avec une franchise décapante, on en prend pour son grade, que l'on soit une femme ou un homme!
Bien que j'ai eu du mal à m'accommoder avec le style de l'auteur au début. J'ai vraiment bien accroché à la deuxième partie qui est plus riche en rebondissements qu'il devient difficile d'arrêter cette lecture !
Julia Verdi, je l'avoue m'a agacée et par moment choquée par ses réactions ou son manque de réactions... Mais au final on ne peut qu'admirer cette femme avec une aussi grande force de caractère ! Par contre j'ai adoré, le voisin et meilleur ami, Rosario pour son franc parler et son humour cru.
Le petit plus auquel je suis particulièrement sensible c'est la morale de l'histoire! Celle qui nous rappelle de profiter de chaque instant et de chaque personne qui nous entoure car tout peu disparaitre du jour au lendemain, en un claquement de doigts.
Le plus des plus pour moi est ce "coup de gueule" contre toutes ces personnes sans coeur et sans conscience qui abandonnent leur chien sur le bord de la route sans un regard en arrière.
Au final, j'ai aimé cette lecture mais sans plus, j'avoue que la froideur de Julia et le style particulier de l'auteure ne m'a pas permis d'adhérer complètement à cette histoire...
Quelques citations :
"Aux yeux de tous, je suis une battante. Au creux de ma poitrine, je suis cette orpheline de papier fin."P.22
"La vie est un sac de fille, bordélique et exaspérant."P.22
"On dira ce qu'on voudra sur la supériorité de la technologie, rien ne remplace le papier quand vient le temps de mettre une couche à un bébé, d'envelopper un cadeau pour Noël ou de rayer au Bic bleu la feuille de corvées accomplies.
Et, à ce que je sache, personne n'a jamais mouché un chagrin d'amour avec son téléphone."P.27
"Parce que autour de moi existe cette entente acide qui veut, au nom de la solidarité féminine, que la fille rejetée soit forcément celle qui a raison et que celui qui ne veut pas d'elle soit obligatoirement l'imbécile qui "passe à côté" du trésor."P.28
"Au moment où il nous faudrait faire la lumière sur notre vie afin de la regarder dans le blanc des yeux, nous fermons les rideaux. Pourquoi ?"P.29
"Le Web est peut-être moins romantique que la bouteille à la mer, mais il est drôlement plus efficace."P.34
"C'est ça quand on pense qu'on mérite le meilleur. On le laisse filer sous nos yeux, trop occupé à scruter ce qu'on ne nous donne pas."P.37
"Comme chaque fois que je m'émerveille devant cette invention technologique qui nous guide et nous mène à bon port, je me dis qu'il nous faudrait la même chose pour nos vies : une application facile à installer sur des téléphones plus intelligents que nous et qui nous indiquerait le chemin le chemin pour nous rendre au bonheur du premier coup."P.50
"J'ai lu quelque part que les chiens n'aiment pas qu'on les regarde dans les yeux. Qu'ils le reçoivent comme un geste d'intimidation. Je connais des hommes comme ça aussi."P.76
"Tout le monde a des droits maintenant. Rectification, tout le monde revendique la suprématie de "ses" droits sur ceux des autres. Résultat, ce sont toujours les mêmes qui se tapent le sale boulot des devoirs."P.82-83
"Les seuls qui ne disent pas de conneries sont ceux qui vivent la même chose que nous."P.94
"Tu as raison, j'oublie plus facilement que demain n'est pas promis. Je vais faire attention."P.133
"Peut-être vaut-il mieux avoir la poise qu'avoir raison."P.154
"Toute morsure naît de la douleur, et une pilule amère et dure est toujours plus facile à avaler quand on la tartine de sucre et de gras."P171-172
"Les gens n'ont pas besoin qu'on leur dise quoi faire. Ils ont besoin qu'on écoute ce qu'ils ont a dire et qu'on le prenne en considération avant d'émettre une opinion."P.181